Stations de réconfort
Femmes en maison de réconfort

Les maisons closes en Asie occupée étaient similaires aux bordels militaires de campagne (BMC) français et étaient gérées par l'armée, la marine, les gouvernements locaux ou des particuliers. Elles étaient officiellement appelées « stations de confort » ou « centres de délassement » (ianjo) et accueillaient en moyenne une dizaine ou une quinzaine de femmes. Les soldats les désignaient souvent sous le terme de « P house », le « P » signifiant prostituée ou vagin en mandarin. Les établissements étaient généralement de simples baraquements, se déplaçant selon les théâtres d'opérations. Leur nombre est estimé entre 1 000 et 2 000, répartis dans toute l'Asie occupée, y compris les îles du Pacifique.

Les soldats les désignaient souvent sous le terme de « P house », le « P » signifiant prostituée ou vagin en mandarin. Les établissements étaient généralement de simples baraquements, se déplaçant selon les théâtres d'opérations. Leur nombre est estimé entre 1 000 et 2 000, répartis dans toute l'Asie occupée, y compris les îles du Pacifique. Les propriétaires percevaient une partie du prix des passes, tandis que les femmes, bien que disposant d'une rémunération prévue par les règlements de l'armée japonaise, n'en profitaient pas toujours. Les règlements interdisaient également les armes et l'alcool. Les dirigeants japonais avaient fixé des règles de fonctionnement, telles que les heures d'ouverture (de 9h à minuit, tous les jours), les jours de repos (2 jours par mois lors des menstruations), les désinfections des chambres, les visites médicales et le traitement des femmes atteintes de maladies vénériennes.

Femmes en maison de réconfort
Femmes en maison de réconfort

Les femmes intégrées de force dans les maisons closes pour servir de « femmes de réconfort » étaient généralement des célibataires, souvent mineures. Pour les enrôler, de faux recrutements de serveuses ou d'ouvrières étaient organisés, et des enlèvements étaient également courants. Les Japonaises étaient également trompées par le Corps des femmes volontaires, censé assurer la main-d'œuvre des usines. Les polices militaires Kenpeitai et Tokkeitai assuraient le recrutement en forçant les chefs de village à regrouper toutes les jeunes femmes et en poursuivant les jeunes femmes désignées volontaires qui s'échappaient.

Quant aux conditions de vie, elles sont assimilables à l'esclavage selon de multiples témoignages. Les femmes étaient considérées comme appartenant aux maisons closes, étaient souvent maltraitées, torturées ou même mutilées par les soldats. Certaines étaient exécutées si le soldat n'était pas satisfait. Les tentatives d'évasion étaient également punies par des violences parfois mortelles. Même les victimes pré-pubères étaient forcées de travailler sans salaire, leurs parents devant leur fournir vêtements et nourriture. Les dirigeants japonais fixaient des règles, dont la santé et les conditions de vie des femmes n'étaient pas la priorité mais celles des soldats japonais.